+++Edito+++
Le retour des hirondelles annonce le printemps comme le « Petit Châtelain – spécial rentrée » annonce que les vacances sont finies. Chacun a des images plein la tête, d’îles grecques, de fermes marocaines, de mâts provençaux, de palais libanais, ou de terrasses de la Place Brugmann… mais on en reparlera plus tard, parce que là je ne vais pas y arriver, je suis prise d’une certaine appréhension... un vieil automatisme peut être ?
Plus que d’automatisme il s’agirait plutôt de réminiscences de mon enfance, lorsque c'était le dernier soir avant la rentrée des classes. Ce soir-là, mon cartable était prêt, rempli d’affaires rutilantes et de cahiers pas encore recouverts, ma tenue du lendemain soigneusement préparée à côté de mon lit. Ce soir-là je m’endormais difficilement et ma tête bouillonnait à coups de « pourvu que Carol soit dans ma classe », de « si j'ai encore Madame Plon-Plon en maths, c’est la cata" et de "je n’aurais jamais dû laisser maman me couper les cheveux »...
Nous y voilà, le mois de septembre arrive avec sa rentrée des classes. Je dors mal, je me tourne et me retourne dans mon lit, la tête pleine de questions. Mais ce n’était qu’un rêve, les temps ont changé, mes affaires ne sont pas prêtes pour demain, mon shopping de fashionista de la rue du Bailli n’a pas encore été sorti de ses sacs et demain je ressortirai mon éternelle ritournelle de «je ne sais pas quoi meeeeettre». Heureusement que j’adore ma nouvelle coiffure. Et puis surtout, moi aussi j’ai changé, je sais maintenant que ma vie dans mon quartier adoré, c'est la mienne et que je voudrais simplement continuer de la partager avec les gens que j'aime. Maintenant que j’ai grandi, je sais bien que la peur n'évite pas le danger et qu’il faut continuer à donner le meilleur de soi-même pour avancer...
Lexy De Roose
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